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Interview de Christophe Ridet, fondateur de Wear Moi

Pourriez-vous nous parler de votre carrière de danseur professionnel ?

Il faut savoir que j’ai suivi un parcours assez atypique … D’un point de vue artistique, j’ai fait complètement l’inverse du parcours du danseur traditionnel ! J’ai débuté la danse avec des cours de jazz et de contemporain, étant inspiré par deux films qui ont marqué ma jeunesse : La Fièvre du Samedi Soir et West Side Story. A l’époque, j’étais l'un des seuls garçons de mon cours de danse …

Quelques années plus tard, vers l’âge de 15 ans, mon état d’esprit a changé et la danse est devenue une passion bien plus sérieuse. J’ai compris qu’il fallait que j’évolue vers la danse classique afin de progresser au mieux par la suite. 

C’est en 1983 tout juste âgé de 17 ans que j’ai commencé à auditionner en tant que danseur professionnel. J’ai été embauché dans une compagnie contemporaine, composée d’une troupe de 10 danseurs. Elle était dirigée par Brigitte LEFEVRE, célèbre danseuse et chorégraphe qui a dirigé l’Opéra de Paris pendant près de 20 ans. Je pense qu’elle a directement cerné mon potentiel, j’étais un jeune homme plein d’énergie, tout droit venu de Bourg-en-Bresse, avec des rêves plein la tête. 

C’est alors que les tournées ont débuté, j’ai donc commencé à parcourir le monde. J’ai pris l’avion pour la toute première fois de ma vie, direction Hong-Kong pour une tournée de deux mois en Asie. 

La compagnie a fermé ses portes, c’est pourquoi j’ai intégré la compagnie du Ballet de Tours que Jean-Christophe MAILLOT, actuel directeur des Ballets de Monte Carlo dirigeait à l'époque. J'y ai rencontré Ronald DARDEN, qui était le maitre de ballet de la compagnie et Il est très vite devenu mon mentor. C’est lui qui m’a fait découvrir la danse classique ainsi que la culture anglo-saxonne. J’ai ensuite réussi mon audition aux Ballets de Monte Carlo, une des compagnies de danse classique la plus réputée du monde dirigé à l'époque par Jean-Yves ESQUERRE. 

Je me suis blessé en 1992, suite à une mauvaise réception d’un saut, j’avais alors 26 ans. J'ai pris la décision de ne pas reprendre ma carrière de danseur, ayant pour ambition de me consacrer pleinement au projet Wear Moi !  

Pouvez-vous nous expliquer comment est venu l'idée du nom de la marque ?

La création du nom de la société remonte à l’époque où je faisais partie de la troupe des Ballets de Monte Carlo. J’y ai rencontré Mark ZAPPONE, qui était le directeur de l’atelier de costumes. Il est important de préciser que Mark est d’origine américaine, plus précisément de Seattle …

Lorsque j’ai dû réaliser les costumes du workshop chorégraphique en 1991, Marc m’a épaulé et m’a ouvert les portes de son atelier. C’est dans son atelier que j’ai confectionné nos toutes premières créations. J’ai passé des journée entières à échanger avec Mark en anglais, tout en faisant de la couture et en buvant du café.

Peu de temps après, l’idée de créer une marque a germée et la question du nom s’est posée. J’ai immédiatement pensé à un message subliminal pour parvenir à vendre mes créations. « Achète-moi » ? Trop direct ! « Portez-moi » ? Ça sonne mal ! « Wear Me » ? Il nous manque la French Touch !

C’est alors que « Wear Moi » est née, un mélange entre la culture française et anglo-saxonne, qui me fascinait déjà à l’époque. C’est un nom qui reflète parfaitement ce que je vivais il y a 30 ans. 

En quoi Wear Moi est différente des autres marques de dancewear ?

Selon moi, ce qui fait la différence aujourd’hui, c'est la vision que nous portons sur notre entreprise. Il faut savoir que nous sommes toujours à la tête de Wear Moi, 30 ans plus tard. En effet, Elisabeth et moi-même avons fondé Wear Moi en 1992. Depuis, nous avons intégralement pris part aux processus de création et développement de nos produits. Du choix des matières premières jusqu'aux essayages finaux, nous sommes toujours présents et restons décisionnaires. 

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Nous avons la volonté de rester garants de la qualité de nos produits, tant au niveau du développement de nos créations, que sur la vision artistique de la marque. Nous avons la même approche rigoureuse depuis nos débuts : la recherche constante de l’excellence. Aujourd’hui, notre objectif est d’être les meilleurs dans ce que nous proposons. Ces valeurs sont nos moteurs au quotidien depuis toujours. Cet état d’esprit est grandement lié à nos carrières respectives de danseurs professionnels, milieu où la discipline, l'exigence et la perfection étaient de mise. D'ailleurs notre expérience nous permet d'avoir une compréhension unique des besoins vestimentaires particuliers des danseurs. Nous savons ce qu'il faut faire pour trouver l'équilibre parfait entre confort et performance.

En tant que fondateur de la marque, quelle est votre plus grande fierté aujourd'hui ?

Je dirais que ma plus grande fierté, c’est l’évolution de Wear Moi en tant que créateur d'emploi. Il y a 30 ans, je créais des tuniques depuis mon salon, tout seul. Depuis, nous avons grandement évoluer ce qui nous a permis de construire une belle équipe soudée répartis aux quatre coins du monde, du Japon à la Nouvelle Calédonie en passant par les USA et la Tunisie et bien sûr par la France ... 

Pouvez-vous nous parler d'un nouveau projet à venir qui vous tient à cœur ?

Pour l'année 2022, nous préparons une belle surprise à nos clients. C'est un projet de grande envergure, à la fois stimulant et passionnant, sur lequel toutes nos équipes sont actuellement mobilisées. Pour le moment, je ne peux pas vous en dire trop, mais je peux vous affirmer que nos clients pourront bientôt vivre encore plus intensément leur relation avec la marque et les produits Wear Moi. Mais chut, je ne vous en révèlerai pas plus aujourd'hui, rendez-vous dans quelques mois ... 

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